État des lieux de sortie : Guide pratique pour un constat sans conflit

14 Mai, 2025

Un simple oubli peut coûter cher… Rayure sur le parquet, trace d’humidité oubliée, désaccord sur l’usure normale : l’état des lieux de sortie peut vite devenir un terrain de tensions si rien n’est anticipé. Pourtant, bien préparé, il devient une formalité fluide, équitable et sans stress.

Que vous soyez locataire sur le départ ou propriétaire en attente de restitution, ce guide complet vous donne toutes les clés pour réussir un état des lieux de sortie clair, rapide et incontestable. Cadre légal, checklist pièce par pièce, outils pratiques et conseils d’expert : suivez le mode d’emploi pour un constat en toute confiance.

Cadre juridique de l’état des lieux de sortie

Un état des lieux de sortie bien réalisé repose sur un cadre légal strict à respecter pour protéger les droits de chacun.

Base légale

  • Loi du 6 juillet 1989 – Article 3-2 : Établissement amiable et contradictoire.
  • Décret n°2016-382 du 30 mars 2016 : Présentation type et exigences de fond.

Opposabilité

  • Réalisé en présence du locataire et du bailleur (ou leurs représentants).
  • Seul un état des lieux contradictoire est valable juridiquement.

Bien préparer l’état des lieux de sortie

Anticiper, c’est garantir une restitution fluide et équitable du logement.

  • Rassemblez l’état des lieux d’entrée pour comparaison.
  • Choisissez un modèle clair et structuré : pièce par pièce, avec colonnes « Entrée », « Sortie », « Observations ».
  • Préparez votre matériel :
    • Smartphone ou appareil photo (datation automatique)
    • Papier, stylo ou tablette
    • Gants selon état du logement

Checklist pièce par pièce : soyez précis

Pour chaque espace, vérifiez systématiquement :

  • Sol : rayures, fissures, taches
  • Murs / plafonds : trous, moisissures
  • Portes / fenêtres : étanchéité, poignées
  • Électricité : prises, interrupteurs, éclairages
  • Plomberie : fuites, robinetterie
  • Équipements : chaudière, meubles, hotte, etc.

Pour chaque point, précisez :

  • Photo référencée (ex. : « Photo n° 3 – fissure mur Nord, datée 12/05/2025 »).
  • État initial (entrée).
  • État constaté (sortie).
  • Commentaire (usure normale ou dégradation).

Déroulement de l’état des lieux contradictoire

Une organisation fluide pour éviter les oublis :

  • Convocation : 3 jours avant la fin du préavis (LRAR ou email)
  • Présence requise : locataire + bailleur/mandataire (+ huissier si souhaité)
  • Visite structurée : pièce par pièce avec lecture et validation mutuelle des constats

Rendre le constat juridiquement opposable

Assurez-vous de la validité juridique du document.

  • Signatures

Chaque partie signe, en mentionnant nom, qualité et date.

  • Copies

Remettez un exemplaire à chaque signataire (papier ou dématérialisé).

  • Annexes

Intégrez et numérotez toutes les photos, datées et légendées.

Conseils pour éviter les litiges

Anticipez les points sensibles pour un état des lieux incontestable :

  • Multipliez les prises de vue, sous plusieurs angles et conditions d’éclairage
  • Distinguez usure normale et dégradations, en vous appuyant sur un barème indicatif
  • Faites appel à un huissier en cas de désaccord (coût à partager)
  • Préparez des devis de remise en état, si le locataire est prêt à effectuer les réparations

Conclusion

Grâce à ce guide, vous maîtrisez désormais :

  • Le cadre légal et les obligations à respecter
  • Les étapes clés pour un état des lieux de sortie structuré
  • Les bonnes pratiques pour limiter les litiges

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